La
surproduction, c'est une crise liée à la hausse de productivité.
Comme toutes les entreprises sont en concurrence, elles tentent
d'augmenter leur productivité, leur production horaire de valeur
ajoutée. Pour ce faire, elles compriment les salaires et, comme
toutes les entreprises agissent de la même façon, au bout du
compte, elles deviennent toutes plus productives alors que les
salaires sont globalement diminués.
En
terme de valeur économique, les gains de productivité sont annulés
par la déflation, les calculs individuels, égoïstes des
entrepreneurs vont contre leurs intérêts économiques
macro-économiques: en comprimant individuellement les salaires pour
réduire les coûts de leur entreprise et l'emporter face à la
concurrence, les patrons sapent la solvabilité de leur clientèle à
tous, c'est-à-dire leur potentiel à tous à produire de la valeur
ajoutée de vendre, d'écouler leur production.
La
demande repose d'abord sur les salaires, notamment les petits
salaires puisqu'ils sont intégralement dépensés et beaucoup moins
sur les gros salaires ou sur les dividendes sujets à épargne.
L'offre,
par contre, dépend de la valeur ajoutée dans son ensemble. La
surproduction, c'est quand la demande ne parvient pas à suivre
l'offre.
Comme
les salaires sont moindres, les marchandises produites ne trouvent
plus acheteurs, ce qui contraint les entreprises à licencier, ce qui
diminue les salaires, via la pression du chômage, chose qui diminue
le chiffre d'affaire, la valeur ajoutée des entreprise. De ce fait,
comme les salaires sont comprimés, la demande est anémiée: les
marchandises ne peuvent trouver preneurs, etc.