Proposition
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La
valeur ajoutée fait l'objet d'une lutte de classe entre les
rentiers et les producteurs
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La valeur économique, la valeur abstraite, cadre la production de
tout ce dont la valeur est hiérarchisée par la violence sociale.
Nous nous situons exclusivement dans le cadre de la valeur
économique, sans considération pour la valeur effective des choses,
des productions, du fruit du labeur humain. Ce n'est pas que ces
considérations n'aient pas d'importance, c'est que la valeur ajoutée
n'intègre pas ces points de vue dans sa définition, dans son
fonctionnement.
Nous avons une valeur économique qui évolue comme suit dans le
processus de production du fait de l'emploi. Au départ, nous avons
des frais et, à l'arrivé, un prix de vente auquel le marché
valorisera le bien ou le service. Par exemple, un pain à 2,4€
intègre le prix de la farine (0,6€), la location et les charges de
la boulangerie (0,2€).
(2.1)
P-F=VA
La
différence entre le prix d'arrivée (P), 2,4€ dans notre exemple,
et les consommations intermédiaires, 0,8€ dans notre exemple, ce
qu'il faut acheter pour produire les marchandises (F) constitue la
valeur ajoutée créée par les producteurs (VA), soit 1,6€ dans
l'exemple. Ou pour le dire autrement:
(2.2)
P=F+VA
Le
prix agglomère les consommations intermédiaires et la valeur
ajoutée (salaires, investissements et dividende). Si la valeur
ajoutée augmente, les prix augmentent – si les salaires augmentent
beaucoup, les prix augmentent un peu ou si les matières première
augmentent, par suite d'une sécheresse ou de pillages industriels,
les prix augmentent – il y a alors inflation.
En France, on peut évaluer l'ensemble des prix à quelque chose
comme 10.000 milliards € alors que la somme des valeurs ajoutées,
le PIB, fait à peu près 2.000 milliards €. En admettant ces
estimations grossières, les consommations intermédiaires
interviennent pour 80% du prix en moyenne dans l'Hexagone.