La valeur ajoutée elle-même se répartit entre différents postes:
- Les salaires (S)
- Les investissements (I)
- Les dividendes (D)
(2.3.)
Les
salaires sont eux-mêmes constitués de salaires individuels bruts et
de leurs impôts1
et de salaires socialisés bruts et de leurs impôts. Pour continuer
avec le pain, on peut imaginer, sur une valeur ajoutée de 1,6€ de
valeur ajoutée, 1,2€ pour les salaires des employés, 0,2€ pour
les investissements et 0,2€ pour les dividendes.
Les salaires socialisés sont les cotisations sociales, aussi bien
'patronales' que 'employés'. La différence entre les deux est
purement politique. En fait, qu'il s'agisse de l'une ou de l'autre,
on a affaire à un salaire social, à un acquis conquis par les
salariés et non à une propriété des employeurs. La distinction a
permis de légitimer la présence patronale dans les organismes de
gestion de cette cotisation sociale. Ils n'ont évidemment rien à y
faire puisqu'il s'agit, répétons-le, d'un salaire.
- Les investissements ne sont théoriquement pas imposés.
- Les dividendes peuvent prendre plein de formes différentes. Le
taux d'intérêt d'un emprunt est une forme de rétribution d'un
propriétaire lucratif, c'est donc un dividende. De même, les
rémunérations des actionnaires ou les produits dérivés, bancaires
de tous types.
La partie imposée de la valeur ajoutée est répartie en deux
postes : le poste 'fonctionnaires' - ils réalisent la valeur
ajoutée qui leur est attribuée et un poste 'remboursement de la
dette' qui part, lui, dans les poches des propriétaires lucratifs2.
L'équilibre entre les différents postes au sein de la valeur
ajoutée est ce que Marx appelait la 'guerre des classes', entre
producteurs, prolétaires parce que non propriétaires de leur outil
de travail, parce qu'obligés de vendre leur force de travail et les
propriétaires en question.