Définition et enjeux

Construction et herméneutique d'une économie de la puissance humaine

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Création de la valeur économique

Pour bien comprendre le processus de création de valeur source de nombreux malentendus, il nous faut d'abord insister à nouveau sur la distinction entre travail concret – le fait de faire des choses – et le travail abstrait – le processus de création de valeur économique. Illustrons la distinction entre le travail concret et le travail abstrait par un petit exemple. Si un instituteur, une institutrice apprend à compter à un enfant, il ou elle est rémunéré pour ce faire dans le cadre de l'emploi. La reconnaissance économique de la valeur de son travail est son travail abstrait. Il s'agit de son salaire, son grade, sa qualification, son degré de rémunération, son barème, son titre ou son statut. Par contre, face à la demande concrète d'un enfant d'apprendre à compter pour son jeu, pour son projet, du fait de sa curiosité, la même personne, en famille, répond à un désir d'un apprenant par un travail concret sans contrepartie abstraite, économique. Dans les deux situations, le travail concret est strictement le même. S'il s'agit de la même personne, il y a fort à parier qu'elle va mettre en place les mêmes techniques pédagogiques pour arriver à ses fins. Mais dans le second cas, il n'y a pas de reconnaissance économique sociale. Dans les deux cas, il s'agit d'activité économique au sens strict mais sans attribution de valeur économique dans le second cas. De même, l'auto-construction est dénuée de valeur économique alors que, par définition, il s'agit de la même activité que celle d'un entrepreneur de la construction traditionnelle ; le potager familial peut nourrir des peuples entiers avec une alimentation de première qualité mais il n'est pas non plus sanctionné par une reconnaissance économique contrairement à l'agro-industrie productrice d'une alimentation de faible qualité nutritive.

Proposition 9
L'ensemble des salaires constitue le travail abstrait. Le travail abstrait crée la valeur ajoutée.
Proposition 10
La rente parasite la création salariale de valeur économique.


Cette dichotomie travail concret uniquement et travail concret avec du travail abstrait n'est nullement réservée à la production « primaire », elle se retrouve dans les secteurs les plus pointus de la recherche, de la spéculation intellectuelle ou de la formation. Galilée n'a jamais effectué ses recherches dans un cadre de travail abstrait contrairement à Tesla. Au contraire, l'astronome a pris le risque du déclassement pour affirmer son point de vue alors scientifiquement controversé.

Nous parlons ici du travail, non de l'emploi qui est une institution capitaliste régie par la propriété lucrative. Cette institution encadre le travail : l'activité dans le cadre de l'emploi est bien du travail mais le travail n'est pas réductible au seul emploi.

Note 5. Travail abstrait – travail concret

Le travail abstrait ressortit à la valeur économique, à la valeur d'échange. Cette valeur est construite par les rapports de force sociaux - étrangers à la nature en tant que telle. Cette valeur est liée à la reconnaissance d'une valeur relative produite par un travail concret. Les différences de valeurs relatives produites par du travail concret spécifique construisent la hiérarchie des valeurs économiques, des valeurs d'échange. Le travail abstrait est construit par la valeur sociale, par la hiérarchie sociale des valeurs. C'est là que se joue aussi bien la lutte des classes que la définition d'une société pour elle-même.



Selon une vision marxiste de l'anthropologie, les deux types de travail (concret, lié à la nature et abstrait, lié aux rapports de force sociaux) sont consubstantiels à l'humanité. L'enjeu est alors de faire bouger les lignes par rapport à la définition du travail abstrait - mais, là, les tactiques envisagées sont aussi multiples que le nombre de dissidences, d'écoles, de chapelles, de mouvements marxistes ou marxisant.



Les rapports de force sociaux qu'atteste le travail abstrait sous toutes ses formes – que ce soit les salaires des employés, des fonctionnaires, des ouvriers, des chômeurs, des retraités ou des invalides ou les dividendes et les investissements – s'inscrivent dans une perspectives historique dynamique. Les différentes composantes de la société se battent pour modifier à leur avantage la définition de la valeur économique ou pour maintenir leur domination sur celle-ci. La guerre des classes elle-même peut être considérée de ce point de vue comme une partie du combat pour la définition de la valeur. Les bourgeois au sens marxistes, les propriétaires des moyens de production, veulent réduire la production de valeur économique à la rente alors que les travailleurs entendent se débarrasser de la rente pour faire coïncider la définition de la valeur économique avec le seul travail.



L'ensemble de la valeur économique est intégré dans les prix des marchandises. La valeur ajoutée que génère l'activité d'une entreprise n'est pas le seul élément qui compose les prix de ses marchandises puisque la valeur économique se crée aussi bien par cotisation ou par impôts.


On peut toucher un salaire ou un revenu sans rien faire de concret, en étant placardisé alors que l'on peut faire le ménage, garder des enfants, leur apprendre une langue, avoir une production agricole familiale sans être rémunéré. Le travail concret, les biens et les services incarnés ne sont pas nécessairement attachés à de la valeur économique et la valeur économique n'est pas toujours attachée à du travail concret. Les fonctionnaires ou les chômeurs, les retraités touchent un salaire intégré dans les prix des marchandises qu'ils ne produisent pas eux-mêmes. Ce n'est pas qu'ils ne font rien, c'est que leur rémunération est détachée de tout travail concret. Le salaire touché par les fonctionnaires, par les chômeurs, par les retraités crée de la valeur économique intégrée dans le prix de marchandises dans la production desquelles ils n'interviennent pas.

Pour comprendre ce qu'il se passe avant d'en revenir à notre thèse de la reproduction de la valeur économique par les seuls salaires, il importe d'évoquer des cas d'école. Quand on a augmenté les prélèvements obligatoires, les cotisations en Europe à la Libération, le PIB, la valeur ajoutée nationale, a augmenté. Inversement, depuis 40 ans, les prélèvements obligatoires ont tendance à diminuer ou à stagner or le PIB stagne lui aussi ou diminue.

Cette perspective strictement économique ouvre des portes intéressantes par rapport à la crise du travail. Les salariés hors emploi créent de la valeur économique sans que leur travail abstrait, leur salaire soit directement lié à leur travail concret. La déconnexion entre le travail concret et le travail abstrait libère le travail concret du carcan de l'actionnaire, du profit et de la rentabilité. Elle ouvre le temps du travail, elle permet d'investir le désir dans l'acte sans considération pour une hiérarchie avide de plus-value. La valeur salariale chère à Friot pose la question anthropologique11 : sommes-nous capables de produire sans incitation, sans aiguillon de la misère, sans contre-maître, sans patron ? À part pour justifier les classes en situation de pouvoir, en situation de pouvoir profiter du travail extrait et géré par l'aiguillon de la nécessité, on comprend mal pourquoi l'ensemble de la création parvient à travailler, à combler ses besoins sans recours à la police, à la faim, à la propriété lucrative. À l'heure où le modèle de l'emploi provoque une crise écologique, psycho-sociale et sanitaire majeure, l'objection anthropologique paraît un peu compromise.

Proposition 11
La maîtrise par la propriété lucrative du travail abstrait endommage l'environnement naturel et humain.


Note 6. les prélèvements et les salaires sont des ajouts de PIB, pas des ponctions

Pour reprendre ce qui a été écrit



Tout se passe comme si les prélèvements étaient des ajouts de PIB et non des ponctions – fût-ce sur les profits.



1. Il nous faut d'abord distinguer la valeur et la valeur d'échange. L'économie s'occupe de production de valeur d'échange, non de valeur d'usage. L'employé est payé non pour produire des biens et des services (s'il en produit, c'est de manière, paradoxalement, accessoire), il est payé pour produire une valeur ajoutée. Cette valeur ajoutée peut ne correspondre à aucune valeur humaine produite - valeur en terme de besoins ou de désirs matériels ou non.



Prenons l'exemple d'une compagnie ferroviaire quelconque. Elle gère des infrastructures de transports, du matériel roulant, du transport de marchandises et de personne. Tous ces différents secteurs se rendent mutuellement service sans qu'il y ait facturation. Dans le cadre de la privatisation en Grande-Bretagne, les différentes sections ont facturé leurs prestations aux autres ce qui a créé de la valeur ajoutée sans le moindre supplément d'activité ou de service produit.



La convention du travail porte sur une création de valeur (d'échange) ajoutée, non sur la façon, l'ouvrage ou la réalisation de biens et de services en particuliers. On peut être payé pour saboter, pour abîmer, pour gâcher, pour salir, pour polluer ... ce qui ôte de la valeur d'usage au cadre de vie de la communauté. De sorte qu'un couvreur n'est pas payé pour faire un toit mais pour produire de la valeur d'échange ajoutée par le biais de chantier. Ceci a l'air anodin mais ne l'est pas du tout puisque la logique de la valeur d'usage voudrait que le toit fût correctement effectué alors que la logique de la valeur d'échange exige que l'ouvrage soit réalisé le plus rapidement possible et que les défauts de façon soient couverts par l'assurance ou invisibles.



2. L'emploi est une convention qui rémunère des gens, les employés, contre un salaire. Cette rémunération sanctionne la création de valeur ajoutée que génère leur activité. La valeur ajoutée, c'est le prix moins les frais.



(1)




Dans la valeur ajoutée, créée par le seul travail abstrait (le capital ne crée pas de valeur, essayez d'enterrer une boîte à chaussure remplie d'argent et, au bout d'un an, je vous promets que n'aurez absolument aucune bonne surprise).



Cette valeur ajoutée est constituée

- des salaires (individuels et socialisés)

- des investissements qui appartiennent aux propriétaires lucratifs alors qu'ils sont produits, comme nous le voyons, par le travail comme valeur ajoutée

- des dividendes reversées aux propriétaires lucratifs comme gabelle, ces propriétaires peuvent être des propriétaires directs, des actionnaires ou des créanciers.





(2)




3. La totalité des valeurs ajoutées à l'échelle d'un pays constitue le PIB (ou PNB selon qu'on tienne compte du territoire sur lequel se déploie l'activité économique ou de la nationalité des acteurs économiques).



4. Les salaires sont constitués par les salaires socialisés et par les salaires individuels. Les salaires individuels figurent sur les fiches de paie. Ils sont néanmoins amputés par les TVA sur la consommation.



Les salaires socialisés sont constitués de

- la sécurité sociale financée par la cotisation sociale

- les salaires des fonctionnaires financés par les impôts.



Pour poursuivre la démonstration



5. Les salaires sociaux ne coûtent rien aux salaires individuels.

Cette notion est peut-être la plus délicate à comprendre dans la démonstration.



Nous avons plusieurs éléments de preuve : quand on rajoute une cotisation sociale ou qu'on l'augmente, cela se répercute sur le PIB, pas par une diminution de salaire individuel.



D'autre part, quand un salaire individuel est amputé de cotisation sociale (c'est le cas, à des degrés divers, de tous les 'contrats aidés', de tous les contrats 'jeunes' et autres monstruosités anti-sociales), on voit que le salaire individuel n'augmente pas (voire diminue).





6. Les salaires sociaux soutiennent les salaires individuels. Ceci est plus simple à comprendre, plus intuitif. Si les chômeurs ou les retraités perdent toute allocation, ils vont chercher un travail à tout prix - y compris au prix du salaire. Ces malheureux vont inéluctablement pousser les salaires de leurs collègues à la baisse.



7. Les salaires - individuels ou sociaux - sont dépensés quasiment intégralement (contrairement aux dividendes). Un salaire dépensé l'est en tant que valeurs ajoutée de certaines productions. Mettons que je dépense mon chômage, mon salaire fonctionnaire ou mon salaire ouvrier à acheter des machins, l'achat de ces machins crée une valeur ajoutée, permet de transformer une production en capital à des entreprises qui, du coup, peuvent tourner.



Petite parenthèse:



En termes marxistes de reproduction du capital, on notera les choses comme suit:



(3)

C - M - M' - C'



Le capital initial est investi en marchandises (y compris de l'emploi, du salaire); il devient d'autres marchandises par la logique de l'emploi, lesquelles sont revendues pour un capital C'. Il est clair que, pour pouvoir vendre M', il faut avoir nécessairement un capital, C', qui est augmenté. Pour que le capital soit augmenté, il faut que la partie réalisée du capital augmente avec



(4)

C'= Investissements + Salaires réalisés



Avec, comme principe, que les bas salaires sont presque intégralement dépensés à terme, comme nous l'avons vu, qu'ils sont réalisés et que seuls les salaires très élevés peuvent épargner - et encore, cette épargne est globalement finalement réalisée à moins d'être un rentier, comme nous l'avons vu.



De ce fait, quand les salaires augmentent (et nous ne distinguons pas les salaires individuels et les salaires socialisés dans notre raisonnement), la valeur ajoutée au terme du processus de production augmente



(5)

M'>M avec C'>C



Cela vous paraît incroyable que le client avec son salaire crée l'activité ? Il crée en tout cas le prix, la valeur ajoutée de la marchandise et les autres éléments inclus dans ce prix. Voyez le taux de chômage, voyez la rage avec laquelle la publicité tente de conquérir ledit client, voyez, tenez, par exemple, les sandwicheries qui fleurissent autour des lycées. Sommes-nous dans une économie qui ne produit pas assez ou dans une économie dont le problème est de trouver des marchés solvables pour écouler sa production? Pourquoi les sandwicheries apparaissent-elles près des écoles, là où les collégiens se bousculent pour acheter leur collation, et non là où les boulangers abondent ?



8. Quand on met ces éléments ensemble, on constate que le chômeur, le retraité ou le fonctionnaire créent le salaire socialisés qu'ils touchent ou, pour le dire autrement, s'ils cessaient de toucher leurs indemnités, elles iraient d'abord aux dividendes. Comme les entreprises sont en concurrence entre elles, elles seraient finalement amenées à diminuer leur taux de bénéfice ce qui ramènerait les valeurs ajoutée à leur niveau de départ diminué des salaires sociaux.



Donc, les gens qui touchent les salaires sociaux les créent en tant que valeurs économiques. Si on supprime ces salaires sociaux, on ampute le PIB d'autant sans que personne n'en profite.



Il y a mieux : comme les salaires se contractent avec la diminution des salaires sociaux, la demande diminue. Comme la demande diminue, la valeur ajoutée totale diminue, ce qui pousse à comprimer les salaires, comme les salaires sont diminués, la demande se contracte, etc.



C'est ce qu'on appelle une crise de surproduction.


En conclusion, les salaires – sous quelque forme que ce soit, individuels, socialisés par la sécurité sociale ou liés aux impôts et à la fonction publique – créent le PIB. À l'occasion de ce processus salarial de création de valeur économique, l'accumulation de valeur économique de la rente s'enfle à l'infini au risque de mettre en péril ce qu'elle parasite. Cette accumulation est mortelle à terme pour l'économie productive.

Ce processus de création de PIB est à distinguer du processus de création matérielle qui lui est parfois lié. La création de biens et de services concrets est aussi bien organisée que sabotée par l'accumulation capitaliste. À l'inverse, la création de biens et de services concrets, le travail concret, que permet la séparation du salaire et l'exercice d'une profession, ouvre des perspectives étonnantes. Nous sommes face à un choix métaphysique : faut-il laisser le monopole de la production réelle à l'accumulation capitaliste ou, au contraire, étendre les sphères libérées de sa pression pour émanciper le travail réel de la production de valeur économique ? Au fond, il s'agit de répondre à la question de savoir si l'humain va continuer à produire sans l'aiguillon de la nécessité, si l'être vivant est fondamentalement adapté à la vie, aux exigences de la production et de la reproduction ou s'il a besoin12 d'un État régulateur tout puissant ou, variante libérale, d'une main invisible toute puissante. Il s'agit de savoir si nous sommes oui ou non adaptés à ce que nous sommes.

Les dégâts de la production capitaliste par accumulation, la multiplication des comportements irresponsables ou nuisibles qu'elle encourage et l'épuisement des ressources qu'elle génère constituent un début de réponse. Le fait que la production de valeur économique soit liée aux seuls salaires, le fait que l'accumulation soit nécessairement un système de Ponzi à terme plaident également dans le même sens. Il se pourrait que ce ne soit pas l'être humain qui soit inadapté à son monde mais un système économique en particulier qui soit en décalage par rapport au fonctionnement de l'économique et de l'humain.

Proposition 12
Les prestations sociales sous toutes leurs formes et les traitements des fonctionnaires sont des salaires.
Proposition 13
En tant que salaires, les prestations sociales et les traitements des fonctionnaires créent la valeur économique.

Note 7. Les suppléments obligatoires (Harribey)

Pour Harribey, les impôts fonctionnent au niveau collectif comme un supplément obligatoire de valeur. Ce supplément vécu comme une ponction au niveau individuel est un ajout au niveau social : lesdits prélèvements obligatoires sont effectués sur un produit global déjà augmenté de l'activité non marchande, c'est-à-dire du fruit du travail des salariés qui y sont employés13. Selon l'économiste français, ce supplément ne fonctionne que dans une économie de sous emploi : dès lors qu'on est en situation de sous-emploi et qu'il n'y a pas de substitution probable d'activités non marchandes à des activités marchandes14.



(…) [L]es services publics ne sont donc pas fournis à partir d'un prélèvement sur quelque chose de préexistant. Leur valeur monétaire, mais non marchande, n'est pas ponctionnée et détournée ; elle est produite. Dès lors, dire que l'investissement public évince l'investissement privé n'a pas plus de sens que dire que l'investissement de Renaud évince celui de Peugeot-S.A. ou de Vinci. Dire que les salaires des fonctionnaires sont payés grâce à une ponction sur les revenus tirés de la seule activité privée n'a pas plus de portée que si l'on affirmait que les salaires du secteur privé sont payés grâce à une ponction sur les consommateurs15.



Sans nous prononcer sur ce que Marx appelait l'extension de la classe servile, nous serons tentés d'extraire de cette proposition toutes ses conséquences. L'impôt est une création de valeur qui s'ajoute au PIB. De la même façon, comme le souligne B. Friot, les cotisations sociales sont un ajout de PIB, de valeur ajoutée, c'est un mode de création de valeur. De manière encore plus générale, c'est l'ensemble des salaires qui constitue le PIB, la valeur ajoutée, c'est l'ensemble des salaires qui est un supplément de valeur économique que la rente parasite. En considérant ce que les économistes vulgaires nomment des coûts comme la source de la richesse économique, nous



- adoptons un autre point de vue, celui de l'économie et non celui, individuel, de la maximisation des profits ; nous quittons la chrématistique pour entrer dans l'économie



- nuançons (ainsi que le fait Harribey lui-même) la proposition « l'impôt crée la valeur » en divisant l'impôt en deux catégories : la partie qui est dévolue aux salaires est un supplément économique et la partie dévolue aux créanciers est un parasitage, un gaspillage inutile et contre productif.