Définition et enjeux

Construction et herméneutique d'une économie de la puissance humaine

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La crise du travail


Il nous faut encore distinguer le travail concret du travail abstrait. Le travail concret en soi est un acte d'humain libre, désirant, puissant qui veut modifier son environnement. Le monde est modifié, humanisé pour manger, pour vivre, pour devenir, pour inventer, pour jouer. Sans angélisme aucun, l'humain au travail devient par son travail, il incarne sa volonté par son acte. Il fait pousser ce qu'il souhaite manger, il construit ce qu'il veut habiter, etc.

Le travail concret est aussi l'occasion pour l'individu de construire une société, d'y trouver une légitimité, de la modifier en fonction de ses aspirations.

La logique de la rente est liée à la propriété lucrative, au fait que la possession d'actions ou d'outils de production ouvre le droit à une rémunération, que ce soit sous forme de bénéfices, d'investissements (les investissements sont la propriété des propriétaires) ou de dividendes. Cette logique du propriétaire détermine la nature, l'organisation, les buts du travail en emploi. Le travail qui lui est soumis s'automatise, se conforme à des protocoles pour standardiser la production et garantir la rente. Le sens même de l'acte créatif. La logique de la rentabilité tue toute perspective d'individuation, de singularisation dans l'acte créatif et, parallèlement, elle obère toute perspective d'interaction sociale, toute société du fait même que l'acte de production est hétérotélique, qu'il est soumis à une logique, à un cadre extérieurs.